SAMEDI 28 JUIN
14:30
Beauzelle - Bibliothèque de Beauzelle
« En rang. Dans le calme. Je te dérange ? C’est l’heure de la sieste ? Au travail. Le passé composé du verbe manger ? C’est à toi que je parle. Encore un zéro. Tu les collectionnes ? Parasite. Tends les doigts. À la niche. À la niche, j’ai dit. »
Al vit à Port-Vendres, hameau des Pyrénées entre mer et montagne. Ce qu’il déteste par-dessus tout, c’est l’école : « Je compte dans ma tête, combien de jours d’école avant la libération ? 160 jours d’école par an multiplié par les huit années qu’il me reste. = 1280. Voilà ma peine. Quand ce sera fini je ne serai même plus un enfant. » Lui qui se rêve aventurier, maquisard, pisteur ou explorateur a droit au menu purée saucisse de Francfort barbouillé d’ennui. Un beau un jour, c’en est assez, Al décide avec ses amis, Vincent le rescapé du génocide au Rwanda et Adeline l’intrépide, de mener la révolution, au nom de l’ACE, Association Contre École. Leur plan est élaboré au fort de la Barbaresque, refuge des trois amis où sont livrées leurs plus grandes batailles, et seul endroit où les adultes n’osent s’aventurer.
Incompris par ses parents et ses deux sœurs, c’est auprès de papy Robert qu’Al trouve refuge. « Papy Robert est à part. Ce n’est pas vraiment un adulte comme les autres. C’est peut-être parce qu’il a été héros pendant la deuxième Guerre Mondiale. Papy est un peu comme un très vieil enfant. » Son grand-père voue une admiration sans faille à Célestin Freinet, son ancien instituteur à l’origine de la méthode éponyme, qu’il essaye en vain d’inculquer à son petit-fils.
De Port-Vendres, la famille déménage à Châteauroux. La ville n’est pas la seule à changer, Al aussi. Fini le chef de l’ACE, le comandante, fini l’enfant qui criait « Mangez des pommes ! Votez Chirac ! » L’adolescence se profile et, avec elle, le spectre terrifiant de l’âge adulte. Derrière ce roman à hauteur d’enfant à l’énergie incroyable et au style impeccable se tisse un portrait des années 1990 d’une famille de classe moyenne : le génocide au Rwanda et la responsabilité française, la fin de la colonisation française en Algérie, la haine ou l’amour du général de Gaulle, le souvenir encore récent de la Seconde Guerre mondiale, la haine des soviétiques et des communistes.
Al vit à Port-Vendres, hameau des Pyrénées entre mer et montagne. Ce qu’il déteste par-dessus tout, c’est l’école : « Je compte dans ma tête, combien de jours d’école avant la libération ? 160 jours d’école par an multiplié par les huit années qu’il me reste. = 1280. Voilà ma peine. Quand ce sera fini je ne serai même plus un enfant. » Lui qui se rêve aventurier, maquisard, pisteur ou explorateur a droit au menu purée saucisse de Francfort barbouillé d’ennui. Un beau un jour, c’en est assez, Al décide avec ses amis, Vincent le rescapé du génocide au Rwanda et Adeline l’intrépide, de mener la révolution, au nom de l’ACE, Association Contre École. Leur plan est élaboré au fort de la Barbaresque, refuge des trois amis où sont livrées leurs plus grandes batailles, et seul endroit où les adultes n’osent s’aventurer.
Incompris par ses parents et ses deux sœurs, c’est auprès de papy Robert qu’Al trouve refuge. « Papy Robert est à part. Ce n’est pas vraiment un adulte comme les autres. C’est peut-être parce qu’il a été héros pendant la deuxième Guerre Mondiale. Papy est un peu comme un très vieil enfant. » Son grand-père voue une admiration sans faille à Célestin Freinet, son ancien instituteur à l’origine de la méthode éponyme, qu’il essaye en vain d’inculquer à son petit-fils.
De Port-Vendres, la famille déménage à Châteauroux. La ville n’est pas la seule à changer, Al aussi. Fini le chef de l’ACE, le comandante, fini l’enfant qui criait « Mangez des pommes ! Votez Chirac ! » L’adolescence se profile et, avec elle, le spectre terrifiant de l’âge adulte. Derrière ce roman à hauteur d’enfant à l’énergie incroyable et au style impeccable se tisse un portrait des années 1990 d’une famille de classe moyenne : le génocide au Rwanda et la responsabilité française, la fin de la colonisation française en Algérie, la haine ou l’amour du général de Gaulle, le souvenir encore récent de la Seconde Guerre mondiale, la haine des soviétiques et des communistes.