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Maïa Ricaud
Depuis la révolution islamique de 1979, le voile est obligatoire pour toutes les filles, dès la puberté, et ce dans tous les lieux publics en Iran. En 2017, Vida Moyahed, au péril de sa vie, avait enlevé son foulard en pleine rue. Debout, sur un compteur électrique, la jeune femme avait agité son foulard blanc dans l’air, à la manière d’un drapeau de la paix. C’est en hommage à cet acte que Chahdortt Djavann a écrit le poème de Sara, un des chapitres de son roman Et ces êtres sans pénis !
En tant qu’artistes nous avons la responsabilité de faire entendre les voix de nos frères et sœurs opprimés. Avec ce texte, qui sera mis en voix en collaboration avec Séverine Astel et Matthieu Fayette au dessin nous souhaitons faire entendre une écriture qui oscille constamment entre le passé et le présent d’un pays que l’autrice analyse à la veille du soulèvement révolutionnaire iranien « Zan, zendegi,azadi ! » soit en français : « Femme, vie, liberté ! »